Fans scarves
Whool, 2010. in collaboration with Flo Rignal.
“Graffiti For Life” est la première réalisation d’une série d’écharpes de supporter recomposées. Réalisées à partir de lettres découpées dans des écharpes de club de football, elles mélangent les typographies et les couleurs, elles lient football et autres exaltations quotidiennes, comme le graffiti. Des passions indépendantes se confondent sur une même écharpe, portée autour du cou comme un signe identitaire
ENGLISH:
“Graffiti For Life” is the first item of a series of recomposed supporter scarves. Made of letters cut from football club scarves, they mix typographies and colors, they bind football and other daily ecstasies, as graffiti. Independent passions merge on one scarf, worn around the neck as a sign of identity.
Out Of STH, Wroclaw, Poland
Big mural painted in Wroclaw, Poland, for “Out Of Sth” festival. Big thanks to Zbiok, Asia, Tomak, all the Wroclaw team, and Kuba the cherry picker man!
This is what “Breakin’ The Wall” means:
““Breakin’ the Wall” is a voice of the generation of sensitive, tolerant people who are not afraid of change. To paraphrase Mahatma Gandhi, “you must be the change you wish to see”. We show, we bare our contemporary walls, not necessarily those made of bricks and concrete, because the ones in our heads are much worse. The efficiency of our efforts to pull them down will be proof of how cosmopolitan Wrocław is. Or – to go a step further – a true test of our European identity.”
It was in april 2010, you can see more pictures and a video on my website:
A video with the other walls of Dem, Ericailcane, and Vova Vorotniov made by Zbiok:
Dem/Ericailcane/Jiem/Vova Vorotniov / Breaking the Wall/ Outofsth.org from Zbiok on Vimeo.
"OUTSIDE THE BOX" PROJECT
Faisant écho à ma passion pour les gares de triage et les trains de marchandises, « Outside The Box» est un projet artistique qui se développera dans le cadre d’un séjour d’un an au Canada, de juin 2010 à juin 2011. Sur les traces d’une culture du rail underground typiquement nord-américaine, il retracera la découverte de cet imaginaire, qui s’exprime notamment dans les monikers, ces dessins réalisés à la craie grasse sur le flanc des wagons de marchandises, par les cheminots, les hobos, et certains graffiti-artistes. Mon travail sera constitué d’une série de peintures, dessins, gravures et photographies. Il témoignera de la culture vivace des monikers et autres graffiti, et explorera les paysages du rail nord-américains, dans toute leur diversité: villes et campagnes tout au long des saisons.
Une série d’expositions fera suite à cette aventure ; mais avant cela, une édition sera réalisée sur place, pour présenter mon travail, mes impressions et les rencontres que je ferai. Pour mener à bien ce projet d’édition, je lance un appel à souscription d‘un montant de 20 euros, frais de port inclus: C’est un moyen pour les personnes intéressées par mon projet de s’engager et de soutenir celui-ci. Le livre sera envoyé depuis Montréal aux souscripteurs, au printemps 2011. Le tirage sera limité à 200 exemplaires.
POUR SOUSCRIRE, VISITEZ MON NOUVEAU SITE: LE SIROP DE LA RUE
ENGLISH:
Echoing my passion for yards and freight trains, “Outside The Box” is an art project that will develop during a stay of one year in Canada, from June 2010 to June 2011. On the trail of a typically North American underground railway culture, it will tell the discovery of this culture that expresses itself in monikers, these oil chalk drawings on freight cars, by railwaymen, the hobos, and some graffiti-artists. Glorifying the rail and its trades, adventure and freedom, this culture reflects a fascination for the railroad landscapes, and particularly freight yards.My work will consist of a series of paintings, drawings, engravings and photos. It will reflect the lively culture of monikers and other graffiti, and will explore North American railways landscapes, in all their diversity: urban and rural areas throughout the seasons.
A series of exhibitions will follow this adventure, but before that, an edition will be conducted in Canada, presenting my work, my impressions and the encounters I will do. To accomplish this publishing project, I appeal to subscribe for an amount of 20 euros, shipping included. It will be a means for the persons interested in my project to be involved and to support it. The book will be sent to subscribers from Montreal, during Spring 2011. The edition will be limited to 200 copies.
TO SUBSCRIBE, GO TO MY NEW WEBSITE: LE SIROP DE LA RUE
About tags (in french)
Petit entretien pour l'édition accompagnant l'exposition "Question Tag" présentée à l'Espace Cosmopolis de Nantes.
17-27 février 2010, du lundi au vendredi de 13h à 18h30, du samedi au dimanche de 14h à 18h. http://www.hipopsession.com
Un grand merci à Tonio.
Bonjour Jiem, depuis quand tagues-tu ? Et pourquoi as-tu choisi d'écrire ton nom dans la rue ?
Je tague mon (mes) pseudo(s) depuis 1997. Mais j'ai commencé bien avant, à écrire des conneries, faire des petits dessins. Je pense que mon premier contact avec le graffiti vient de l'école primaire.
Le choix d'écrire mon pseudo dans la rue est venu lorsque j'ai rencontré la "culture" graffiti, en partie liée au hip-hop. Lors d'un voyage à Paris plus précisément, j'avais dans les 10 ans, début 90's et j'ai vu toutes ces signatures dans les rue, sur le périf, etc. Je ne voyais rien de tout ça à Nantes, en tout cas pas toute cette quantité, et cette qualité! Je me suis posé beaucoup de questions suite à cette découverte, personne ne taguait autour de moi, j'ai tout découvert par moi-même.
Que ressens-tu lorsque tu vois des espaces couverts de tags, souvent jugés sur leur (in)esthétisme ?
Un choc esthétique, justement. De la joie. De la vie. Pour moi le tag est la source du graffiti, sa discipline maîtresse, le b.a.-ba. S'il est réellement bien maîtrisé rien ne le dépasse en intensité émotionnelle, en impact. Rien d'autre ne peut me communiquer autant d'émotion. Je regarde les premières photographie de la naissance du graffiti à New-York ou à Philadelphie, fin 60's-début 70's, avant les lettrages bubbles, la 3d, seulement des tags, des tags, des tags...je me dis que tout le reste est de trop, pour prendre un point de vue un peu radical.
Comment tenterais-tu de définir un beau tag et/ou un tag réussi ?
Question très compliquée, et réponse très subjective. Je ne vais pas développer sur les histoires des différentes écoles, par pays, par période, mais je dirais que le plus important est l'énergie qui se dégage de la signature. Cette énergie ressort souvent par une exécution très rapide. Pour moi un tag ne fonctionne pas comme un logo, c'est de l'écriture, simple. Il définit l'identité de la personne qui l'a posé, et celle-ci doit se reconnaître au premier coup d'oeil. Après il y a beaucoup d'autre paramètres, l'emplacement, le placement, le choix de l'outil par rapport au support. Je suis extrêmement difficile au sujet du tag, j'aime quand il est simple, vivant, et parfois maladroit. Car chaque tag c'est une histoire, un contexte, une difficulté...ou pas. J'aime le trait brut, imparfait, ma préférence va aux bombes de bricolage, celles par qui tout a commencé, pressions indomptables, lignes capricieuses, couleurs transparentes mais magiques.
Dans quel état d'esprit réalises-tu des tags ? Quelle volonté t'anime ?
Pour moi c'est une tradition. C'est exactement ça l'idée, perpétuer la tradition. Je suis arrivé dans cette culture en cours de route, avant moi d'autres l'ont créée, d'autres l'ont perpétuée. Je continue à mon tour, à mon époque, dans la ville ou je vis, les villes ou je passe. Je ne pense pas que j'arrêterai un jour, ça me semble totalement impossible. La cadence diminue, les sessions s'espacent, mais arrêter complètement, jamais. Je me vois bien papi, avec mon marker dans la poche. Si j'arrive à ça, j'en serai particulièrement fier. Pour moi il y a aussi la notion de collectif. J'aime taguer seul, pour moi c'est l'idéal, le meilleur moyen de profiter pleinement de l'instant, des bruits, des odeurs. Mais le tag ne fonctionne bien pour moi qu'en accumulation, en surnombre. Il s'intègre dans la ville, comme une seconde peau. C'est ce qui est beau aussi, dans le tag. Un tag sur un camion, isolé, va limite me choquer, m'énerver. Une fourgonnette saturée de signatures, complètement cartonnée, va au contraire me procurer une émotion esthétique énorme. Les différents styles, les différents traits, les différentes couleurs et textures de peintures, d'encres, les coulures, la manière dont les tags s'imbriquent entre eux. Donc il y a aussi ce plaisir de se placer par rapport aux autres, au-dessus, sur le côté...
Cela a-t-il évolué ?
Je pense que mes motivations ont évoluées, ou tout du moins se sont diversifiées. Disons qu'à la base j'ai pris le truc adolescent, comme beaucoup, et comme une manière d'exprimer mon identité, attester de ma présence dans ma ville. C'était une manière de découvrir ses différents quartiers, me les approprier, tous ces endroits ou je ne serai jamais allé sans le tag. C'était une sorte de mélange d'égocentrisme par rapport aux autres tagueurs, aux habitant, et d'humilité par rapport à ma ville, que j'adorais. Mais cette interprétation, que je sais vraie, je la fais aujourd'hui, avec du recul et de l'expérience. A l'époque tout était nouveau pour moi, je ne réfléchissais pas, je taguais sans me soucier du sens de mon geste. Il y a avait une recherche esthétique, c'est sûr, et la volonté de taguer en quantité faisait partie de ça. Recouvrir un abribus au baranne, ou vider une bombe entière de signatures sur un mur anti-bruit du périf, je n'ai jamais perçu ça comme du vandalisme. Pour revenir à la question, avec le recul, je pense que d'autres motivations apparaissent, comme quand je parle de "perpétuer la tradition" par exemple. Mais le fond de la motivation est toujours le même, s'approprier le moindre recoin de sa ville, lui montrer qu'on l'aime. Je pense que ce qui a le plus changé me concernant, c'est le côté égotrip, affirmation de soi. J'en ai un peu rien à faire, aujourd'hui, du regard des autres tagueurs, que mon pseudo tourne ou pas. Il varie souvent, d'ailleurs, et reste le plaisir pur de l'action, de l'instant. Je ne sors que très rarement juste pour taguer, comme autrefois. Ou alors dans les gares de triage sur les wagons de marchandise, mon support de prédilection. Mais sinon ça se passe toujours au retour d'une soirée, d'une virée en ville. Ca fait totalement partie de mon quotidien en fait.
Petite conclusion:
Aujourd'hui je vis de mon art, qui n’a rien à voir avec le tag. J'ai pourtant commencé par lui, et il m'a apporté énormément en terme de motivation et de don de soi. C'est quelque chose que tu ne peux pratiquer à la légère quand tu débutes, il y a beaucoup de risques: vol du matériel, arrestations, regard des autres, et malgré cela tu te dois de t'impliquer à 100%. Il y a toute une période de ma vie ou je n'ai pensé qu'à ça, rien d'autre n'avait d'importance, vraiment. Aujourd'hui j'y pense encore tous les jours, et je suis heureux de la place qu'a occupé le tag dans cette première partie de ma vie.
Quelques photos initialement destinées à illustrer l'article...trouver ces images s'est avéré vraiment difficile, les "sources" étant éparpillées à droite à gauche. Je n'avais jamais pris conscience à quel point mes archives de tags étaient pauvres...d'autant plus avant l'arrivée du numérique: il ne subsiste de mes premières années de tags que quelques clichés récents de signatures toujours visibles dans des coins isolés. Je n'ai pas pour habitude d'archiver mes tags, contrairement aux "fresques" qui sont pourtant souvent moins dignes d'intérêt...il y a même des années ou des pseudonymes dont je n'ai strictement aucune photo!
Tone-Wone-Zone-Maker-Skery-1997:
Maker-1997:
Jiem-1999:
Flem-1999:
Jiem-Beerze (in the left)-2000:
Okse-2001:
Ox-2001:
Jiem-2003:
Jiem (+ Obisk)-2004:
Hoboe's-2004:
Jiem-2004:
Jump-2005:
Slimy-2005:
Jiem-2005:
Slimy (+Rodeo)-2006:
Jiem-2007:
Jiem-2009:
Jiem-2009:
Subscribe to:
Posts (Atom)