Le monde du football, et des tribunes en particulier, est pour moi une passion plus ancienne que le graffiti. Je suis allé au stade à Nantes bien avant de commencer à taguer. Plaisir de la foule, des chants, des couleurs, des fumigènes, des odeurs. Le football, le graffiti, deux passions "ennivrantes", forcément amenées à se rencontrer, se mélanger. Les points communs sautent aux yeux: amour de la ville et de ses quartiers, identité, illégalité, adrénalyne...deux cultures populaires et underground, avec des courants, des écoles propres à certains pays ou certaines villes. D'un côté on représente son style, son crew, ses amis, de l'autre on oeuvre pour son club, sa tribune, ses valeurs.
Le graffiti peut s'inspirer de lettres visibles en tribune (écharpes, banderoles), elles même dérivées parfois d'autres sous-cultures, et vice-versa...
Nantes, 2009. Arnem-Dirti-Cokin-Jiem: